Decamps neveu : entrepreneur, révolutionnaire, ensorcelé... et premier journaliste cambrésien

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« Ce Decamps neveu semble avoir été une figure assez originale de bourgeois provincial quelque peu parvenu et passé avec la fortune du négoce à la politique, à la faveur des troubles du temps. » (Mémoires de la Société d'émulation de Cambrai, 74, 1927). Jacques-Louis Decamps (Cambrai, 1748 - Paris, avant 1821), alias Decamps neveu, alias le Meunier de Cambrai, mériterait une thèse d'histoire ou une nouvelle littéraire. Les déboires judiciaires de ce roi de la chicane ont généré un dossier archivistique suffisamment épais pour nourrir la première. Les déboires économiques, stylistiques et personnels d'un homme des Lumières qui multiplia, pour reprendre une expression fréquente sous sa plume et qui sonne relativement nouveau à l'époque, « les entreprises » (commerciales) et les publications (politiques) à compte d'auteur, avant de solliciter de l'Église le secours d'un exorciste, eût pu nourrir la plume cruelle d'un caricaturiste des Français peints par eux-mêmes. Combien plus modeste est notre ambition : présenter un bref aperçu de la culture et de la trajectoire du fondateur de la Gazette des moulins, réputé être le premier périodique d'opinion cambrésien.