2 février 2016
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Ingrid Bertin et al., « Réemploi et Préfabrication, en quoi la préfabrication engendre-t-elle un potentiel et une source de réemploi en architecture ? », HAL-SHS : architecture, ID : 10.13140/RG.2.2.10759.14243
L'activité du bâtiment et de la construction produit une large majorité des déchets. L’industrie de la construction doit s’accorder avec les problématiques de développement durable. L’architecte a une part de responsabilité dans ce processus. Pour agir, les priorités environnementales doivent prendre le pas sur les priorités économiques. La démontabilité et la déconstruction vont devenir des enjeux cruciaux à plus ou moins court terme. Notre devoir d’architecte est d’anticiper cet épuisement des ressources et de commencer à agir maintenant. à travers la proposition de réemploi développée dans ce mémoire, un certain nombre de dispositions sont mises en exergue et peuvent être appliquées par tout concepteur. Il s’agit d’intégrer la possibilité de démonter les ouvrages, à la fois pour en permettre l’adaptabilité, mais aussi leur futur démantèlement afin de récupérer les matériaux et les réutiliser dans de nouveaux projets. La mise en place d’assemblages réversibles, qui n’abîment pas la matière ni ses caractéristiques, doit être intégrée dès aujourd’hui. Les aspects réglementaires et de contrôles sont également abordés pour rendre concrètes les propositions. Nous devons être conscients de la matière que nous utilisons aujourd’hui et qui sera laissée aux générations futures. Il faut se poser la question du devenir des matériaux complexes dont on ne pourra pas séparer les différents composants et qui seront définitivement perdus. Le réemploi réunit à la fois des convictions et des processus de conception. Actuellement, il demande beaucoup de main d’œuvre notamment pour passer du système de démolition à la déconstruction. Mais à l’heure où le chômage frappe notre société, ce peut être un moyen de créer des emplois locaux. Ce travail n’est pas un plaidoyer en faveur du réemploi mais une proposition concrète, applicable immédiatement pour prévenir l’imminent épuisement des ressources.