1 septembre 2021
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Annabel Céleste et al., « La maritimisation : définition, ébauche d’un indicateur et application aux pays et territoires du sud-ouest de l’océan Indien (1992-2015) », HAL-SHS : géographie, ID : 10.26171/carnets-oi_0704
De plus en plus de pays et d’institutions internationales emploient les termes de « croissance bleue » ou « d’économie bleue » afin de qualifier leur stratégie de développement durable sur le domaine maritime. Dans cette étude, nous nous détachons de ces termes qui restent aujourd’hui très flous et leur préférons le terme « maritimisation », un concept économique et géographique qu’on peut définir comme l’accroissement et l’intensification des activités maritimes (transports, exploitation des ressources, activités de loisir, actions de l’État en mer, activités illégales, etc.). Cette étude présente les résultats et l’application d’une méthode pour mesurer la maritimisation via un jeu d’indicateurs maritimes spécifique. Trois groupes de pays sont étudiés sur la période 1992-2015. Le premier est composé des îles du sud-ouest de l’océan Indien, à savoir les Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, La Réunion et les Seychelles. Le second groupe est composé des pays d’Afrique de l’Est, à savoir l’Afrique du Sud, le Kenya, le Mozambique et la Tanzanie. Enfin, le troisième groupe est composé d’une sélection des pays qui sont considérés comme des grandes puissances maritimes, à savoir la Chine, les États-Unis, la France, le Japon et le Royaume-Uni. Globalement, la maritimisation a été plus rapide dans le sud-ouest de l’océan Indien, bien que l’on note des différences importantes entre les îles et selon les activités considérées.