1 octobre 2013
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Françoise Gaillard, « Ob-scénité de l’objet photographié », Bulletin du Centre de recherche français à Jérusalem, ID : 10670/1.cja7gh
Représenter pour l’art consiste à rendre présent ce qui est absent, et, à partir du visible, loucher vers l’invisible qui l’habite et avec lequel il communique. Représenter pour la photographie, (la photographie comme technique) c’est prendre les choses en flagrant délit de pure immanence, et en produire un analogon en dehors de toute illusion d’un sens qui jaillirait à la rencontre du visible et de l’invisible. Ce mode de reproduction mécanique du réel qu’est la photographie aurait pu provoquer un séisme dans une culture de l’art dont le soubassement est de nature théologique, et qui fait de la « Véronique », la vraie icône, l’origine de toute représentation. Et si ce séisme, je l’appelais : athéisme ? Et si la photographie avait ouvert la porte à une pensée athée de l’image – porte bien vite refermée par ses praticiens ?