17 novembre 2010
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Philippe Fleury et al., « La Rome antique du IVe siècle p.C. De la maquette de Paul Bigot à la restitution virtuelle de la ville », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.cogrse
L'Université de Caen Basse-Normandie possède un objet patrimonial de première importance : une maquette en plâtre de la Rome de Constantin, réalisée par l’architecte Paul Bigot au début du XXe siècle. Autour de cette œuvre d’art, à la convergence de l’archéologie et des sciences du numérique, est né en 1994 le projet de réaliser un double virtuel du « Plan de Rome », le nom « commun » de la maquette de P. Bigot. L'équipe construit donc une maquette virtuelle entièrement interactive de la Ville dans son état du IVe siècle p.C., maquette dans laquelle l'utilisateur peut circuler librement, entrer à l'intérieur des principaux monuments publics et visiter quelques habitations privées. Le travail comporte deux phases, envisagées d’emblée mais décalées dans la pratique : la restitution virtuelle et la réalité virtuelle. Ces deux utilisations des sciences numériques sont souvent confondues. La communication s’attachera à les distinguer. La restitution virtuelle s’inscrit en fait dans la longue tradition des restitutions archéologiques (cf. les « Envois de Rome » par exemple). L’informatique apporte l’aisance des mises à jour, le décuplement des possibilités de présentation (multimédia, transmédia), l’accès à distance, la gestion des bases de données etc. La réalité virtuelle est une tout autre dimension de l’utilisation des sciences numériques : elle offre la possibilité de s’immerger dans la maquette virtuelle et d’interagir en temps réel avec l’environnement, non seulement pour se déplacer mais aussi pour expérimenter des systèmes mécaniques ou pour accéder à la documentation qui fonde la restitution.