Pesticides et reconfigurations du « bien vivre » au Chiapas, Mexique

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2021

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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 21 no. 3 (2021)

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© Université du Québec à Montréal et Éditions en environnement VertigO, 2021




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Mounia El Kotni, « Pesticides et reconfigurations du « bien vivre » au Chiapas, Mexique », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.33841


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À partir d’une enquête ethnographique dans l’État du Chiapas auprès de sages-femmes traditionnelles ainsi que d’associations agissant sur la thématique environnementale et du droit des femmes, cet article analyse la présence de la métaphore vie/mort dans les récits autour des pesticides et de la dégradation de l’environnement. Ce lexique s’inscrit dans la philosophie indigène du « bien-vivre » et se retrouve particulièrement dans les discours des femmes qui ont à charge les soins indispensables à la reproduction de la vie (travail procréatif, soins aux membres de la famille et aux êtres vivants non humains, connaissance des plantes médicinales). Au Mexique, plus d’une centaine de pesticides potentiellement dangereux sont toujours autorisés. Cet article montre comment, dans le Chiapas, où l’expérience politique d’un « autre monde » des Zapatistes infuse les pratiques militantes, les réflexions sur leurs conséquences délétères sur l’environnement et la santé humaine sont aussi un chemin vers d’autres futurs.

Based on ethnographic research with organizations working on environmental protection and women’s rights as well as traditional midwives in the State of Chiapas, this paper analyzes the ongoing metaphor of life and death in discussions on pesticides and environmental degradation. This vocabulary is in line with indigenous peoples’ philosophy of buen vivir (the good way of life). It appears particularly in women’s discourses, who are in charge of the care work necessary to the reproduction of life (reproductive work, care of family members and nonhuman beings as well as medicinal plant knowledge). In Mexico, over a hundred highly hazardous pesticides are still authorized. This article shows how, in Chiapas, where the Zapatista experience of “another world” instills activist practices, considerations on the harmful consequences of pesticides on the environment and human health become a path towards creating other futures.

A partir de un trabajo etnográfico en el Estado de Chiapas con parteras tradicionales y asociaciones civiles actuando sobre la temática medioambiental y los derechos de las mujeres, ese artículo analiza la presencia de la metáfora vida/muerte en los discursos alrededor de los plaguicidas y de sus alternativas. Ese léxico se enmarca en la filosofía indígena del “buen vivir” y se encuentra particularmente en las palabras de las mujeres encargadas de los cuidados necesarios para la reproducción de la vida (trabajo reproductivo, cuidado a los miembros de la familia y a los seres vivos no humanos, conocimiento de plantas tradicionales). En México, más de cien pesticidas potencialmente peligrosos siguen autorizados. Este artículo muestra cómo en Chiapas, donde la experimentación política de las y los Zapatistas para un mundo “otro” afectan a las prácticas activistas, las reflexiones sobre las consecuencias nefastas de los plaguicidas sobre el medioambiente y la salud humana también representa un camino hasta la construcción de otros futuros.

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