Interroger au Bénin les usages populaires d’un médicament abortif, le misoprostol

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2017

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I. Boko et al., « Interroger au Bénin les usages populaires d’un médicament abortif, le misoprostol », Revue de Médecine Périnatale, ID : 10670/1.cwnjrs


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Au Bénin, la prévalence de la contraception dite « moderne » est très faible, pourtant le taux de fécondité est relativement faible, et ce rapport est étonnant si on le compare à la situation des pays voisins du Bénin. Se pose donc la question de l’avortement volontaire dont l’accès légal est très restrictif. Au-delà des nombreuses méthodes plus ou moins agressives et encadrées ou non par divers types de professionnels, un médicament est décrit dans la littérature comme étant utilisé en automédication depuis les années 1990 dans certaines régions du monde (Amérique latine, Caraïbes). Il a permis selon les experts d’y faire baisser sensiblement la mortalité maternelle, dont une bonne part est due à la pratique des avortements à risque. Qu’en est-il de l’utilisation du misoprostol à Cotonou ? Ce médicament est-il facilement accessible ? Est-il utilisé, en automédication ou non, par les femmes qui sont confrontées à une grossesse non désirée ? Et si non, quelles autres méthodes ont-elles à leur disposition ? Cette étude, en cours, est de nature qualitative et est conduite auprès de 25 femmes ayant avorté récemment. Après avoir présenté le profil des femmes qui sont confrontées à une grossesse non désirée seront discutées les modalités de la prise de décision d’avorter ainsi que les méthodes auxquelles recourent les femmes, parmi lesquelles le misoprostol reste encore peu utilisé. Pourtant, il semble bien que nous soyons à une période charnière qui pourrait voir une augmentation de l’usage, y compris en automédication, de ce médicament.

In Benin, the prevalence of so-called “modern” contraception is very low, yet the fertility rate is also relatively low and when compared to the situation in neighbouring countries, this relationship is very surprising. This, therefore, raises the question of voluntary abortion, the legal access to which is extremely restricted. Apart from the numerous methods, some of which are more aggressive than others and with varying levels of support from various healthcare professionals, there is a drug described in the literature as being used as a form of self-medication since the 1990s in some regions of the world (Latin America, Caribbean). According to experts, it has enabled maternal death to be lowered considerably, of which a good part is due to the practice of performing unsafe abortions. Is this what misoprostol in Cotonou is used for? Is this drug easily accessible? Is it used, whether as self-medication or not, by women who are met with an unwanted pregnancy? And if not, what other methods are available to them? This is a qualitative ongoing study and investigated 25 women who have recently had an abortion. After presenting the profile of the women who met with an unwanted pregnancy, the factors used when making the decision to have an abortion will be discussed, as well as the other methods considered by the women, including misoprostol, which is still rarely used. Nevertheless, it would seem we are in a pivotal period, which could see a rise in the use, including through self-medication, of this drug.

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