Le sort de l’âme entre la mort et la résurrection d’après la correspondance de Faustus de Riez

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2009

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Françoise Prévot et al., « Le sort de l’âme entre la mort et la résurrection d’après la correspondance de Faustus de Riez », MOM Éditions, ID : 10670/1.d1ncav


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Résumé En Fr

Letters 4 and 5 in the correspondence of Faustus of Riez shed light on the debate about Salvation that took place in Gaul during the second half of the 5th century: is death‑bed repentance valid? Do Christian sinners suffer eternal punishment as unbelievers do? What is the nature of the soul? Where does it go after death, and what is its state? How can it be punished for the sins of the body? While humbly asking Faustus these questions, Paulinus (a Gallic nobleman) seeks to obtain confirmation of his own opinions: like the “merciful ones” criticized by Augustine, he christianises the picture of Hell painted by Virgil in the Aeneid, Book VI, and asserts that, after death, the souls of Christians are purified of the stains of the body and wait for resurrection, when body and soul are reunited, just before the Last Judgement. But for Faustus, repentance in extremis has no value and faith dissociated from good works is dead. The Christians who have committed capital sins are therefore excluded from salvation as are the heathens (unbelievers), while the soul, being of the same nature as the body, is subject to eternal punishment. The period between death and resurrection is a period of preparation: those who are guilty of major sins and therefore already doomed prepare to meet their fate, while ordinary sinners prepare for judgement. Faustus suggests that they still have the possibility of mending their ways in order to pass the trial of the Last Judgement successfully, God being the only judge.

Les lettres 4 et 5 de la correspondance de Faustus de Riez éclairent le débat qui avait cours en Gaule dans la seconde moitié du Ve s. au sujet du Salut : la pénitence à l’article de la mort est-elle valable ? Les chrétiens pécheurs subissent-ils des tourments éternels comme les impies ? Quelle est la nature de l’âme ? Où se trouve-t-elle après la mort, et dans quel état ? Comment peut-elle être châtiée pour les péchés du corps ? Tout en posant humblement ces questions à Faustus, Paulinus (aristocrate gaulois) cherche à avoir confirmation de ses propres opinions : comme les « miséricordieux » critiqués par Augustin, il christianise le tableau des Enfers dressé par Virgile au chant VI de l’Énéide et pense que, après la mort, les âmes chrétiennes se purifient des souillures du corps en attendant la résurrection qui verra à nouveau la réunion de l’âme et du corps juste avant le Jugement dernier. Au contraire, pour Faustus, la pénitence in extremis est sans valeur et la foi sans les œuvres est chose morte. Les chrétiens qui ont commis des péchés capitaux sont donc exclus du salut comme les impies, l’âme, corporelle, étant tout a fait apte à subir des châtiments éternels. Le temps qui sépare la mort de la résurrection est un temps de préparation : ceux qui, coupables de graves péchés, sont déjà condamnés, se préparent au châtiment, tandis que les pécheurs ordinaires se préparent au Jugement. Faustus suggère qu’ils ont encore la possibilité de s’amender afin de passer avec succès l’épreuve du Jugement dernier, mais Dieu seul en sera juge.

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