Fermeture d'hôpitaux, quelles clefs ?

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2005

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Marie-Christine Pouchelle, « Fermeture d'hôpitaux, quelles clefs ? », Ethnologie française, ID : 10670/1.d2kymc


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Les hôpitaux font traditionnellement corps, corps peut-être d’autant plus clos sur eux-mêmes qu’en ce qui concerne celui des patients les gestes thérapeutiques les plus invasifs y ont été pendant très longtemps et jusqu’à tout récemment les plus valorisés. Est tentée ici une phénoménologie de l’emprise territoriale et du contrôle de l’espace (ouvrir/fermer) dans des lieux où, au plan de l’imaginaire, corps biologique, corps professionnel et corps architectural interfèrent puissamment les uns avec les autres. Explorer quelques-unes des connotations ambivalentes attachées aux nœuds, aux clefs, aux portes, aux pratiques de fermeture et de verrouillage, c’est déboucher sur l’angoisse de mort contre laquelle bataillent les professionnels et se bâtissent bien souvent les nouveaux hôpitaux.

Hospitals traditionally form a joint body, and are all the more turned in on themselves as they valued since long and untill recently most invasive therapeutical gestures regarding patients’ bodies. We propose here a phenomenology of territorial grasping and space control (opening/closure) in places where the biological, professional and architectural bodies strongly interfer with each other on the imaginary level. Exploring some of the ambivalent connotations linked to knots, keys, doors, closing and locking practices leads to the anguish of death that professionals and new hospitals builders try to prevent.

ZusammenfassungKrankenhäuser bilden einen Körper, der um so mehr auf sich geschlossen ist, als er lange und bis vor kurzem die invasivsten therapeutischen Gesten auf den Patientenkörpern hoch gewertet hat. Wir schlagen hier eine Phänomenologie des territorialen Einflusses und der Raumskontrolle (öffnen/schliessen) in Örter vor, wo sich die biologischen, beruflichen und architektonischen Körper imaginär stark überschneiden. Das Studium einiger ambivalenten Konnotationen, die mit Knoten, Schlüsseln, Türen, Schliessungs- und Verriegelungspraktiken verbunden sind, führt zum Todesangst, den die Professionellen und die neuen Krankenhausbauer beseitigen wollen.

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