Le « surtourisme » ou la rupture d’un contrat habitants/touristes : le cas des lieux touristiques en Europe

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Depuis quelques années, nombreux sont les chercheurs et les journalistes qui évoquent le « surtourisme », expression contemporaine du discours anti-touristique. Toutefois, à y réfléchir, le « surtourisme » ne constituerait-il pas l’expression d’une nouvelle étape dans la relation entre touristes et habitants ? Cet article pose l’hypothèse que le « surtourisme » exprimerait la rupture d’un contrat tacite passé entre touristes et habitants. Cette idée du contrat touristique proposé par Rémy Knafou en 1991 est ici interrogée à l’aune des évolutions contemporaines du Monde en général et de la « troisième révolution touristique » en particulier, lesquelles le remettraient en question. De nombreux éléments viennent étayer cette idée qui conduit à observer aussi les renégociations en cours. Au final, il apparaît que ce que nous vivons actuellement est une question fondamentale dans un monde en pleine « transition touristique ».

For some years now, many researchers and journalists have been talking about "overtourism", an expression to express the contemporary version of anti-tourism discourse. However, one may wonder whether "overtourism" might not be the expression of a new stage in the relationship between tourists and inhabitants. This article poses the hypothesis that "overtourism" would express the rupture of a tacit contract between tourists and inhabitants. This idea of the tourist contract proposed by Rémy Knafou in 1991 is questioned here in the light of contemporary developments in the world in general and the "third tourist revolution" in particular, which would call it into question. Numerous elements support this idea, which also leads us to observe the renegotiations underway. In the end, it appears that what we are currently experiencing is a fundamental question in a world in full "tourism transition".