2018
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Guillaume Roubaud-Quashie, « La sexualité des « jeunes filles » communistes : du puritanisme à la libération ? Le cas de la région havraise de 1944 à 1975 », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/rhei.4391
Le contrôle sur les jeunes filles est resté longtemps plus fort que celui exercé sur les jeunes garçons. La peur de relations sexuelles entraînant une grossesse est une cause majeure de cet écart. C’est dans cet esprit qu’est créée en 1936 une organisation juvénile communiste spécifique pour les jeunes femmes : l’Union des jeunes filles de France (UJFF). Au Havre, cependant, la ségrégation sexuelle n’est jamais vraiment effective et l’UJFF n’a guère de vie séparée de l’organisation juvénile communiste à dominante masculine. S’ensuit une sociabilité mixte intense qui ne laisse pas de faire naître amours, désirs et consommations sexuelles. Les relations sexuelles occasionnelles demeurent toutefois l’objet d’appréciations divergentes jusque dans le milieu des années 1970 parmi les adhérentes elles-mêmes. Les pratiques se diversifient alors sans atteindre l’homogénéité.