The boundaries of habitability. The management of temporary inhabitation in the urban interstices of Lille Les frontières de l'habitabilité. La gestion de l'habitat temporaire dans les interstices urbains de Lille En Fr

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19 juin 2018

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Stephanie Espejo Zeballos, « Les frontières de l'habitabilité. La gestion de l'habitat temporaire dans les interstices urbains de Lille », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.dibr1g


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Les conflits actuels, politiques ou sociaux, nous confrontent à la construction des murs qui divisent les villes. Ces frontières peuvent aussi être invisibles, créées par des décisions politiques. Elles peuvent cependant être représentées par l’indice d’exclusion sociale qui est relativement haut dans le centre des métropoles. C’est d’ailleurs le cas de la ville de Lille (Dumont et Chalard). Cette frontière impacte surtout la population en grande précarité installée sur des terrains informels. Chaque année, les institutions publiques imposent à cette population de nombreux déplacements, souvent avant la trêve hivernale. À la fin de l’année 2017, ces déplacements ont créé une frontière, pour les populations en marge, entre le centre et les communes au Nord de Lille. La majorité de ces populations en migration se sont installées dans les interstices urbains au bord du centre, dans les « vides » de l’aménagement comme les délaissés autoroutiers. Lors du travail de terrain, nous avons constaté que ces « vides » n’ont pas été aménagés après les déplacements. Nous nous demandons donc : Pourquoi les institutions publiques essaient de créer de nouvelles conditions d’habitabilité pour les quartiers du Nord de Lille ? Pourquoi la population en marge est exclue de ces nouvelles conditions ? Et plus largement : L’hygiénisation est-elle devenue une nouvelle politique publique de la ville de Lille ? Nous allons présenter dans ce colloque un travail issu d’une recherche empirique, appuyée sur une observation participante et mobilisant en géographie certaines méthodes issues de l’ethnométhodologie pour saisir l'analyse des pratiques spatiales. Nous insisterons sur trois aspects. Tout d’abord, au cours des dernières années, les populations ont dû se déplacer et se localiser sur des nouveaux terrains. Nous analyserons donc l'évolution des frontières créées par la politique des communes ou des quartiers sur le secteur étudié. Ensuite, les déplacements successifs imposés aux populations des interstices ont rendu leur vie très difficile. Nous allons donc étudier les parcours et les effets du déplacement sur les populations en situation de précarité. Enfin, vu l’augmentation des déplacements forcés, il est évident que la gestion des interstices est devenue un sujet important pour les différentes institutions. Nous nous demandons donc si le déplacement est devenu une politique publique.

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