L'Afrique subsaharienne et le monde arabe : des espaces agricoles déconnectés

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2014

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Mihoub Mezouaghi, « L'Afrique subsaharienne et le monde arabe : des espaces agricoles déconnectés », Confluences Méditerranée, ID : 10670/1.difgrg


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La déconnexion des économies agricoles africaine et arabe, confrontées à une crise agricole structurelle, se traduit par des flux commerciaux bilatéraux limités et concentrés sur un nombre restreint de produits. Leur dépendance alimentaire au marché mondial tend à s’accroître. La croissance démographique, le changement climatique, l’instabilité politique et la libéralisation économique débridée sont autant de facteurs aggravants du déficit agricole.La faiblesse des échanges agricoles entre l’Afrique subsaharienne et le monde arabe résulte principalement de leurs structures économiques, des défaillances des politiques agricoles, de régimes commerciaux non incitatifs et de la faible qualité des infrastructures de transport. Le déficit logistique accroît considérablement la marginalisation de ces espaces agricoles par rapport à l’économie internationale et affecte la compétitivité des producteurs agricoles en générant des surcoûts de production et de transaction.Pour autant, la menace de l’insécurité alimentaire, d’une part, et la contrainte de la concurrence internationale, d’autre part, ont favorisé des flux d’investissement, leviers potentiels d’une meilleure intégration des espaces agricoles. Dans un contexte marqué par une croissance soutenue du continent africain et par une situation d’excès de liquidités financières dans le monde arabe, de nouvelles dynamiques financières et productives sont de nature à accroître les échanges agricoles, à participer à une valorisation des terres agricoles et à favoriser le développement et l’internationalisation des industries de transformation.Néanmoins, faute d’une approche intégrée et stratégique des relations agricoles entre les pays d’Afrique subsaharienne et les pays arabes, ces dynamiques relèvent davantage d’une logique opportuniste d’états voulant réduire leur insécurité alimentaire et d’entreprises cherchant à développer des niches d’exportation. Cette logique ne peut suffire à inverser la logique structurelle et institutionnelle de déconnexion des espaces agricoles.

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