La supervision bancaire en Europe: L'apport des modèles quantitatifs

Résumé Fr

Dans cette étude nous proposons un indicateur avancé du risque d'insolvabilité des banques qui repose sur une analyse quantitative. Cet indicateur, de type CAMELS, combine six critères. Cinq d'entre eux sont estimés à l'aide de ratios comptables : la solvabilité (Capital adequacy), la qualité des actifs détenus (Asset quality), l'aptitude à réaliser des profits (Earnings ability), la trésorerie (Liquidity position) et la sensibilité au risque de marché (Sensitivity to market risk). Pour ce qui est du sixième critère, la qualité de gestion (Management quality), nous retenons l'efficacité technique, obtenue par la méthode DEA (Data Envelopment Analysis). Notre indicateur avancé, fondé sur la combinaison de ces six variables, est appliqué aux banques commerciales européennes entre 1993 et 2000. Faute de disposer d'informations statistiques sur les faillites bancaires en Europe, nous avons recours à une analyse de type Gestion Actif-Passif (ALM, Asset Liability Management) pour identifier les banques en difficulté financière et tester ainsi les performances de notre indicateur. Cette approche repose sur une modélisation stochastique des postes du bilan et s'apparente aux méthodes utilisées dans les analyses du risque de crédit. L'apport de cette étude est donc triple. Elle permet d'abord de confirmer et d'élargir l'estimation de l'efficacité technique des banques européennes. Elle offre ensuite une identification des banques en difficulté fondée sur la seule modélisation stochastique des postes du bilan. Enfin, elle propose de tester, pour la première fois sur un échantillon de banques européennes, les performances prédictives d'un indicateur avancé de faillite basé uniquement sur des données publiques.

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