Émilie Campmas (1983-2019) : The Woman and the Sea. Une approche archéozoologique intégrative de l’exploitation humaine des milieux côtiers dans la zone circumméditerranéenne durant la Préhistoire

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8 mars 2021

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Sandrine Costamagno et al., « Émilie Campmas (1983-2019) : The Woman and the Sea. Une approche archéozoologique intégrative de l’exploitation humaine des milieux côtiers dans la zone circumméditerranéenne durant la Préhistoire », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.drbgbn


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Le vendredi 8 mars 2019, Émilie Campmas nous quittait après cinq années de lutte contre le cancer. Elle venait d’intégrer, depuis quelques mois, le CNRS en tant que chargée de recherche au laboratoire TRACES. Travailleuse acharnée, boulimique de connaissances, Émilie était une jeune chercheuse hors du commun. Elle avait su en quelques années jouir d’une pleine reconnaissance dans son champ disciplinaire : l’adaptation des chasseurs-collecteurs paléolithiques au milieu côtier. En parallèle, elle avait initié des travaux novateurs en référentiels taphonomiques, expérimentations et approches palethnologiques, notamment en lien avec les usages très diversifiés des mollusques. Dans ses recherches, Émilie appréhendait l’importance de l’utilisation et de l’occupation des zones côtières chez différentes lignées humaines de part et d’autre du Bassin Méditerranéen, Hommes Anatomiquement Modernes et Néandertaliens, avec in fine l’ambition de tester l’hypothèse du rôle potentiellement clé des zones côtières dans l’évolution humaine. La plus grande partie de ses travaux était localisée en Afrique du Nord, le long du littoral atlantique marocain, sur des sites en grottes de la région de Rabat-Témara. Couvrant la période chronologique du dernier cycle climatique, ces sites sont notamment connus pour avoir livré la plus importante série de vestiges humains associés à des niveaux Middle Stone Age au Maghreb. Archéozoologue, Émilie abordait ces questions de la relation Humains-Milieux par le prisme des faunes fossiles de façon globale, intégrant aussi bien les grands mammifères que les mollusques terrestres et marins. Grâce à de nombreuses collaborations lui permettant de croiser les sphères techniques et symboliques, ainsi que les données paléoenvironnementales et chronologiques, Émilie s’attachait aussi à comprendre les modalités de peuplement humain et d’occupation des zones littorales en fonction des variations climatiques du Pléistocène supérieur, des variations des niveaux marins, et de la spécificité des ressources littorales. Enfin, l’approche actualiste lui permettait de tester ses interprétations archéologiques. Cette présentation propose une synthèse des travaux développés par Émilie, illustrant son parcours scientifique et humain exceptionnel.

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