Paysage, patrimoine et récréation : des ressources pour quels types de territoires et quels modèles de développement ?

Résumé Fr

Une large majorité des travaux qui s’intéressent à la question du développement économique des métropoles porte essentiellement sur les facteurs d’agglomération liés à des enjeux de production. La compétitivité des grandes villes s’expliquent par des avantages comparatifs de nature productive liés à la fois à des externalités de localisation, mais également à des externalités d’urbanisation, liées cette fois à la taille du marché, à la diversité des secteurs, mais aussi au processus d’accumulation du capital humain, de diffusion de l’information entre les travailleur.A ces externalités urbaines productives, s’ajoutent des aménités de consommation de plus en plus recherchées par les populations actives qualifiées et les entreprises qui les emploient. Parallèlement, les mutations dans les pratiques de mobilité des individus ont fait émerger une économie dîtes résidentielle que l’on observe dans la plupart des pays industrialisés à des degrés divers selon les attributs environnementaux, paysagers, culturels, patrimoniaux des lieux.Les travaux privilégiant une approche endogène, ou « from below » du développement territorial apportent des clés de lecture complémentaire aux travaux cités précédemment. En effet, ils mettent en évidence l’existence d’une ressource spécifique, territorialement ancrée, non reproductible et non délocalisable qui contribue à la mobilisation des acteurs locaux et en ce sens au développement des territoires, notamment ruraux. Le sol, un paysage, un savoir-faire particulier, un patrimoine culturel… sont autant d’exemples de ressources dont disposent les territoires.Au sein de cette vaste littérature qui analyse les facteurs de développement économique des territoires, notre article se concentre sur les aménités paysagères et patrimoniales comme facteur possible de développement économique des métropoles. Les résultats obtenus invitent à considérer les paysages et le patrimoine comme une véritable ressource économique métropolitaine et non pas seulement comme des attributs coûteux à entretenir.