2007
Cairn
Joseph Martinetti, « Les tourments du tourisme sur l'île de Beauté », Hérodote, ID : 10670/1.e1kjni
Avec un linéaire côtier d’environ 1000 km, dont 30% seulement est urbanisé, l’île de Beauté est un «territoire touristique en attente». Le tourisme de masse, qui s’est développé à partir des années 1960, a constitué en effet le vecteur majeur du réveil d’un nationalisme régional. Ce courant a pu légitimer le recours à la violence politique pour contrôler et limiter la bétonnisation du littoral. Depuis cette période, la société insulaire est agitée par un débat récurrent sur la meilleure adaptation possible du tourisme à l’insularité et à l’identité corses. Si la nécessité de préserver le «capital naturel» de cette île, sanctuaire d’une «Méditerranée originelle», semble aujourd’hui bénéficier d’un certain unanimisme, la réalité est cependant plus complexe et des intérêts divergents s’exposent au sein de la société insulaire. La rente foncière alimente désormais une économie touristique en proie à une indéniable «criminalisation».