Exil et migrations privilégiées. L’ambivalence de la réussite professionnelle à travers le roman Chicago de Alaa El Aswany

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2022

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Constance de Gourcy, « Exil et migrations privilégiées. L’ambivalence de la réussite professionnelle à travers le roman Chicago de Alaa El Aswany », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.e64dvo


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Dans le roman Chicago paru aux éditions Actes Sud en 2007 et traduit de l’arabe par Gilles Gauthier, l’auteur Alaa El Aswany met en scène un microcosme d’Égyptiens exilés à Chicago, ville où l’auteur a lui-même terminé ses études post-universitaires à l’Université de l’Illinois dans les années 1980. Ce roman, qui décrit une tranche de l’histoire de l’émigration égyptienne très qualifiée, elle-même encastrée dans une actualité géopolitique sensible, se prête à une approche de la condition exilique grâce au parallélisme que l’auteur établit entre deux générations d’exilés évoluant dans des contextes sociaux et politiques différents. Éclairer l’ambivalence de ces migrations qualifiées dans lesquelles l’intégration économique est considérée comme une condition préalable de la migration et non plus comme une finalité permet d’une part de nuancer le lien souvent établi entre réussite de la migration, c’est-à-dire menée dans un cadre d’étude, avec un visa et aboutissant à une intégration socioprofessionnelle dans le pays d’immigration et réussite dans la migration qui renvoie à l’appréciation individuelle de cette intégration. Nous verrons ainsi la façon dont l’auteur distingue ces deux formes de réussite en confrontant les personnages qui forment le microcosme à des épreuves successives. Puis nous élargirons la réflexion en prenant en compte les micro-échelles de l’expérience exilique. Trois espaces – la cave, le cimetière et le jardin – permettront de faire émerger les dimensions de l’exil déclinées en trois points : la nostalgie, l’oubli, le retrait. Le récit romanesque est donc considéré ici comme un poste d’observation pertinent où puiser des formes de connaissance attentives à la saisie en profondeur de ce qui meut les personnages afin de faire ressortir l’ambivalence de ces migrations privilégiées au regard de l’expérience exilique.

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