La résilience politique des maires. Entre la prépondérance fonctionnelle des intercommunalités et la fin du cumul des mandats

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21 octobre 2020

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Les élections municipales de 2020 ont été les premières à se dérouler dans le contexte institutionnel issu de la double réforme politique et territoriale de ces dernières années (loi sur la fin du cumul des mandats de parlementaire et d'exécutif local et loi NOTRe qui renforce notamment les compétences des intercommunalités). Ces deux réformes, qui transforment significativement le rôle politique des maires et l'étendue de leur pouvoir sur leur territoire, pose la question de leur affaiblissement voire de leur dessaisissement. En effet, les maires sont aujourd’hui, plus que jamais, fortement dépossédés par les EPCI en termes de budgets et de compétences fonctionnelles et, avec la limitation du cumul des mandats et la disparition de la figure du député-maire ou du sénateur-maire, ils ne peuvent plus relayer directement leurs problématiques au sein des assemblées parlementaires. Pourtant, ce que propose de montrer cette contribution est le maintien d'une réelle résilience du rôle politique des maires en termes d'incarnation du pouvoir local, de médiation citoyenne, et de relais ultimes des pouvoirs publics dans leur quadrillage institutionnel des territoires. Même au sein de puissantes intercommunalités, cette fonction politique reste un pilier républicain. De même, l’adaptation concrète des élus à la loi sur la fin du cumul des mandats rend bien compte de la résilience du mandat de maire : celui-ci n’est finalement pas du tout négligé, y compris par les anciens parlementaires. Ainsi, même si l’espace politique local est en mutation, les maires demeurent toujours au cœur des enjeux politiques contemporains.

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