Childhood as "sensus communis": Lyotard and infra-language pragmatics L'enfance comme "sensus communis": Lyotard et la pragmatique infra-langagière En Fr

Résumé En Fr

Jean-François Lyotard has a very agonistic conception of discourse genres. He has been criticized for not being faithful to Wittgenstein's conception, from which he claims to draw inspiration (J. Bouveresse): even the confrontation of language games presupposes the possibility of communication. The question here is whether this possibility does not itself depend on a deeper sense of commonality, prior to any exchange of language. We find traces of this in the French developmental psychology that inspired Lyotard's first teacher, Maurice Merleau-Ponty, and which Lyotard's little book "La Phénoménologie", published in 1954, captured. The effects of this psychology can be seen in one of Wittgenstein's earliest French commentators, the psychologist and philosopher Maxime Chastaing.

Jean-François Lyotard se fait une conception très agonistique des genres de discours. On a pu lui reprocher de ne pas être fidèle à la conception de Wittgenstein, dont il prétend s'inspirer (J. Bouveresse): même l'affrontement des jeux de langage présuppose la possibilité d'une communication. On cherche ici à savoir si cette possibilité ne dépend pas elle-même d'un sens du commun plus profond, antérieur à tout échange langagier. On en trouve la trace dans la psychologie du développement française qui a inspiré le premier maître de Lyotard Maurice Merleau-Ponty, et dont le petit livre "La Phénoménologie", publié par Lyotard en 1954, a su rendre compte. Les effets de cette psychologie se donnent à lire chez un des commentateurs hexagonaux les plus précoces de Wittgenstein, le psychologue et philosophe Maxime Chastaing.