30 avril 2024
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Beatriz Azevedo, « Desvespuciar e descolombizar a América e descabralizar o Brasil », Iberic@l, ID : 10670/1.eg09hd
Cet article porte sur l’actualité et sur certaines lignes de force de l’Anthropophagie d’Oswald de Andrade au XXIe siècle, dans le contexte du centenaire de la Semaine d’Art Moderne de 1922, dont le poète fut l’un des promoteurs, mais aussi l’un de ses plus grands critiques. Notre lecture de l’œuvre d’Oswald de Andrade vise précisément à mettre en évidence son hétérodoxie, la juxtaposition anarchique de références théoriques tout au long du Manifesto Antropófago en tant que dévoration critique. La pluralité oswaldienne semble affirmer que sa vision du monde est, par nature, contre toute orthodoxie. L’article souligne également l’appartenance du Perspectivisme Amérindien d’Eduardo Viveiros de Castro et de Tania Stolze Lima, en tant que concept de la même famille politique et poétique que l’Anthropophagie d’Oswald de Andrade, c’est-à-dire, en tant qu’arme de combat contre l’assujettissement culturel de l’Amérique Latine aux paradigmes européens et chrétiens.