Jacques Fontaine, Discours des marques des sorciers et de la réelle possession que le diable prend sur le corps des hommes, 1611.

Fiche du document

Date

15 décembre 2023

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Sophie Houdard et al., « Jacques Fontaine, Discours des marques des sorciers et de la réelle possession que le diable prend sur le corps des hommes, 1611. », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.eijy2k


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Professeur de médecine à l’Université d’Aix, Jacques Fontaine est appelé en février 1611 à participer au procès de Louis Gaufridy, curé marseillais poursuivi par le parlement de Provence pour avoir ensorcelé plusieurs ursulines d’Aix-en-Provence et mené au sabbat l’une d’entre elles, la jeune Madeleine de Demandolx. Sous la conduite de Jacques Fontaine, médecins et chirurgiens examinent Madeleine de Demandolx afin de démontrer la réalité de sa possession diabolique, et sondent avec de longues aiguilles les corps du prêtre et de la jeune religieuse afin de découvrir sur leur peau les marques du diable, insensibles et exsangues, censées témoigner de leur appartenance à la secte diabolique. Ces brutales « visitations » pèsent lourd dans la condamnation à mort de Louis Gaufridy, qui est brûlé vif à Aix le 30 avril 1611. Elles nourrissent également le Discours des marques des sorciers que Jacques Fontaine publie à Aix aussitôt après le procès, profitant ainsi de l’émotion considérable suscitée par l’affaire. Aussitôt réédité, ce court mais influent traité constitue une pièce essentielle dans l’histoire du discours médical sur la possession diabolique et la sorcellerie. Jacques Fontaine y défend l’autorité des médecins en matière de diagnostic de la possession diabolique, et s’emploie de la même façon à donner un rôle capital aux médecins dans l’instruction des procès de sorcellerie, en faisant de la recherche des marques du diable, dans lesquelles il voit une preuve certaine de sorcellerie, une affaire d’expertise proprement médicale. Document terrible, témoignant de la violence exercée par les médecins en marge des affaires de possession et de sorcellerie, mais aussi pièce d’une étonnante modernité, le Discours des marques des sorciers est édité et commenté ici pour la première fois accompagné de deux essais présentant en détail l’œuvre, son contexte, ses enjeux.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en