Caliban, fantôme identitaire depuis le XIXème siècle: Représenter l’Autre en France et en Amérique latine (1878-1928)

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24 octobre 2019

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Karla Calviño Carbajal, « Caliban, fantôme identitaire depuis le XIXème siècle: Représenter l’Autre en France et en Amérique latine (1878-1928) », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.eq7lt3


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Résumé En Fr

Starting from classic texts from the period of Latin American independence, such as The Letter from Jamaica (1815), by Simón Bolívar and Our America (1891), by José Martí, we analyze an identity narrative that represents the Other as different from Europe. However, we also study the rewritings of the character of Caliban by French author Ernest Renan by Latin American political and literary voices such as Paul Groussac, Rubén Darío and José Enrique Rodó. These Latin Americans authors aim to denounce the separation of the cultural heritage shared with France and Spain, as well as the establishment of an economic system that threatens both culture and nature. We end with another French rewriting of Caliban by Jean Guéhenno in Caliban parle (1928), in which he describes the domination of the French worker by the urban bourgeoisie in the inter-war period. Can we thus decentralize the representation of the Other beyond the exclusive space of the identity narratives of the former colonies of the subcontinent?

En nous appuyant sur des textes classiques de la période des Indépendances de l’Amérique latine, tels que La Lettre de la Jamaïque (1815), Simón Bolívar et Notre Amérique (1891), de José Martí, nous analysons un récit identitaire qui représente l’Autre en tant que différent par rapport à l’Europe. Cependant, nous étudions aussi les réécritures du personnage de Caliban du Français Ernest Renan par des voix politiques et littéraires latino-américaines telles que Paul Groussac, Rubén Darío et José Enrique Rodó. Ces réécritures visent à dénoncer la séparation du patrimoine culturel partagé avec la France et l’Espagne, ainsi que l’instauration d’un système économique qui menace à la fois la culture et la nature. Nous terminons avec une autre réécriture française de Caliban par Jean Guéhenno dans Caliban parle (1928), où il décrit l’asservissement de l’ouvrier français par la bourgeoisie urbaine dans l’entre-deux-guerres. Pouvons-nous ainsi décentrer la représentation de l’Autre au-delà de l’espace exclusif des récits identitaires des anciennes colonies du sous-continent ?

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