Une mère de famille juive raconte à sa petite fille leur fuite en Espagne durant les persécutions de la Seconde Guerre mondiale

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enquêteur : Ménard (Madame) et al., « Une mère de famille juive raconte à sa petite fille leur fuite en Espagne durant les persécutions de la Seconde Guerre mondiale », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.erfbpk


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L’informatrice, née en 1903 à Paris est de confession juive. Elle accepte avec difficulté de revenir sur la période de la Seconde Guerre mondiale durant laquelle sa famille a dû fuir les persécutions. On sent une complicité avec l’enquêtrice, sa petite-fille, qui, lorsque le souvenir devient trop pénible, essaie de faire diversion et adopte un ton léger. Elle évoque souvent "Poto", son grand-père décédé. L’informatrice précise ne pas se souvenir de la déclaration de guerre mais plutôt de cette impression de danger imminent. En 1940, sa fille est déportée en tant que Résistante, alors qu’elle n'avait que 20 ans. Elle va être enfermée un an et demi dans une usine pour effectuer des travaux forcés. Sa fille n’évoquera jamais cet épisode dont elle garde des séquelles physiques. Jusqu’en 1942, la famille habite Marseille, rue Michelet, où les bombardements sont fréquents. Durant la guerre, les enfants se font baptiser en tant que catholique, par obligation. Puis ils s’installent à Saint-Antonin dans les Alpes-Maritimes où ils sont cachés par une famille protestante mais finissent par être chassés par des rafles. Ils passent par Grenoble et Biarritz et quittent clandestinement la France pour l’Espagne avec des faux papiers. A la frontière ils se cachent sous des caisses de bière pour ne pas se faire repérer. Ils restent alors en Espagne jusqu’à la fin de la guerre, sauf le fils aîné alors âgé de 19 ans qui s’engage dans l’aviation en Afrique-du-Nord. A Marseille, ils retrouvent leur maison pillée en partie par les Allemands et tombent plus tard sur des tableaux de famille à la salle des ventes de Marseille. Durant la guerre, son frère est déporté et ne revient jamais des camps, de même que les deux fils de sa tante à Nîmes : ils n'apprennent que plus tard la réalité des camps de la mort et des fours crématoires. Encore aujourd’hui ces événements la rendent vindicative.

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