Les projets d’habiter comme pratique signifiante d’une recomposition rurale et d’une interrogation sociétale

Résumé Fr En

L’article aborde les projets d’habiter comme pratiques spatiales signifiantes, intervenant en milieu rural et montagnard. La question centrale abordée ici porte sur le croisement entre le projet territorial institutionnalisé Agenda 21 local avec sa démarche participative et la façon dont les acteurs-habitants impliqués dans la recherche et l’A21L mettent en œuvre la figure anthropologique du projet et ses déclinaisons institutionnelles et personnelles. Ils donnent à voir des imaginaires sociaux historiques et des modes de subjectivation, notamment politique, en lien avec l’environnement. Or, une telle figure anthropologique de notre modernité, déclinée en projets d’habiter personnels ou institutionnels manifeste des subjectivités politiques et des modes de régulation et de reproduction qui ne vont pas sans tensions, ni contradictions socio-écologiques, révélant par là-même une normativité environnementale qui se cherche.

This article looks at inhabitation projects as significant spatial practices in rural and mountain environments. The central question addressed here concerns the intersection between the institutionalised territorial project Agenda 21L and its participatory approach, and the way in which the resident-actors involved in the research and the A21L implement the anthropological figure of the project and its institutional and personal variations. They reveal historical social imaginaries and modes of subjectivation, particularly political, in relation to the environment. Yet such an anthropological figure of our modernity, declined in personal or institutional inhabitation projects, shows political subjectivities and modes of regulation and reproduction that are not without tensions and socio-ecological contradictions, revealing at the same time an environmental normativity that is still in search.