28 juin 2023
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Fabrizio Baldassarri, « Same Machine, Different Structure: Animal-Plant Analogy in Cartesian Mechanical Physiology », Presses universitaires de Franche-Comté, ID : 10670/1.eximpm
. L’épreuve du mécanisme cartésien met en crise l’analogie végétale qui vient de retrouver un nouvel élan au début de la modernité. En représentant le corps vivant comme une machine, Descartes sacrifie (apparemment) l’étude des plantes dans sa philosophie naturelle. Pourtant, lorsque son analogie mécaniste marque le pas dans son explication physiologique, la comparaison entre plantes et animaux ressurgit et révèle son originalité. Premièrement, Descartes définit les végétaux comme des machines hydrauliques (tout comme les animaux) ; deuxièmement, il utilise l’explication animale pour décrire les végétaux ; troisièmement, il décrit des différences structurales entre les corps vivants. Si les mêmes lois mécaniques sont applicables aux corps, une gradation mécanique se déploie entre plantes et animaux. Ensuite, les Cartésiens assument à leur tour la même distinction lorsqu’ils proposent une analogie plantes-animaux dans le cadre du mécanisme philosophique qui détermine la culture moderne.