9 janvier 2018
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André Burguière, « Norbert Elias et les historiens français. Histoire d’une rencontre », Collection Individu et Nation, ID : 10670/1.f8trgj
Les historiens français des Annales ont été les premiers à s’enthousiasmer pour l’œuvre de Norbert Elias au moment où paraissait en France La civilisation des mœurs (35 ans après la première édition en allemand) parce qu’elle arrivait au bon moment. Ils cherchaient à relier l’idée d’une autotransformation mentale de la société, proposée par Philipe Ariès et Michel Foucault, à celle, plus classique, de la transformation des structures étatiques ; ce que propose Elias quand il relie la psychogenèse de l’individu à la sociogenèse de l’État.Le schématisme de certains travaux d’historiens influencés par Elias, qui assimilent le nouvel idéal de civilité du XVIIe siècle à l’absolutisme, met en avant les accents « fin de siècle » de la pensée d’Elias à propos du caractère répressif du travail de civilisation, qui sont les aspects les plus datés de son œuvre.