2020
Cairn
Élisabeth Plas, « « Je n’accuse que l’homme » : responsabilité humaine et complaintes du vivant dans l’œuvre de Jules Michelet », Romantisme, ID : 10670/1.fiyzes
Cet article propose de lire l’histoire naturelle de Jules Michelet comme un manifeste écologique, attentif aux sociabilités et aux subjectivités animales et végétales, et comme un acte d’accusation adressé aux sociétés humaines et particulièrement à l’ère industrielle. En désignant l’origine humaine de la dégradation de l’environnement et de la disparition de certaines espèces, Michelet entrevoit le début de ce que l’on nomme aujourd’hui l’Anthropocène. Critiquant à la fois l’orgueil humain qui conduit aux plus grands massacres, l’affolement techniciste et l’assèchement moral du xixe siècle, il imagine une société écologique d’universelle égalité entre les êtres et les espèces, une démocratie de tous les vivants, sans haut ni bas, libérée de l’anthropocentrisme et de ses effets.