Defining exploitation Définir l'exploitation En Fr

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3 octobre 2023

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Ulysse Lojkine, « Définir l'exploitation », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.fnmwk7


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Résumé En Fr

This dissertation examines the relevance and actuality of the Marxist theory of capitalist exploitation. On the positive side (Part I), I situate the concept of exploitation in relation to those of distribution, relations of production and domination. After recalling the debates on the measurement of surplus labour, I propose two amendments to Marxist theory. First, exploitation should not be understood as an effect of relations of production, but more generally, of relations of coordination. This allows us to break down the different scales of exploitation and to account for the phenomena of indirect exploitation (financial, commercial, rentier). Moreover, exploitation and domination should not be opposed, insofar as the distribution of monetary income is also a distribution of social power.These conceptual shifts have normative consequences (Part II). If the primacy of immediate production postulated by Marx is abandoned, the endogenous economic dynamics of capitalism no longer carry a univocal normativity, nor does the raw experience of the exploited, restricted to the local scale. Normativity is anchored in lived perspectives, but is not reducible to them, as these too must be the object of theoretical and political coordination.

Cette thèse s’interroge sur l’actualité et la pertinence de la théorie marxiste de l’exploitation capitaliste. Sur le plan positif (partie I), je situe le concept d’exploitation par rapport à ceux de distribution, de rapports de production et de domination. Je rappelle d’abord les débats sur la mesure de l’exploitation par le surtravail, puis je propose d’apporter deux amendements à la théorie marxiste. Tout d’abord, l’exploitation ne doit pas s’inscrire dans une analyse des rapports de production, mais plus généralement, dans celle des rapports de coordination, ce qui permet de décomposer les différentes échelles de l’exploitation et de rendre compte des phénomènes d’exploitation indirecte (financière, commerciale, rentière). De plus, exploitation et domination ne doivent pas être opposées, dans la mesure où la distribution du revenu monétaire est aussi une distribution du pouvoir social. Ces déplacements conceptuels ont des conséquences normatives (partie II). En l’absence du primat de la production immédiate postulé par Marx, en effet, la dynamique économique endogène du capitalisme n’est plus porteuse d’une normativité univoque, pas plus que l’expérience brute des exploités, restreinte à l’échelle locale. Si la normativité s’ancre dans un présent et dans des points de vue, ceux-ci doivent donc être l’objet, eux aussi, d’une coordination théorique et politique.

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