L’art de la différenciation : la montée au sommet des rappeurs PNL. « Ouais on est pas comme eux, ouais on pisse sur l'trône, on r'part avec les sommes »

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Depuis un peu plus d’une dizaine d’années maintenant, le rap français a connu un essor sans précédent le plaçant comme quatrième genre musical le plus écouté au monde (notamment par les 16-24 ans qui constituent son auditoire le plus important). Face à cet engouement et une démocratisation du genre qui va de pair, certains artistes dénoncent un rap qui s’essouffle et qui s’inscrit dans un secteur musical devenu industrie. Ils craignent des productions de plus en plus commerciales, loin des textes engagés du début du rap ainsi que la réduction de la créativité et liberté des artistes en proie aux contrôles des grands majors.Dans ce climat de doutes et remise en cause des institutions musicales en place, deux rappeurs se distinguent. Les rappeurs PNL, rencontrant un fort succès, prônent leur différence vis-à-vis des acteurs du rap et mettent notamment en avant une indépendance totale. Le secteur musical et le grand public les considèrent également comme tels.Ce mémoire de recherche apporte une réflexion sur la manière dont deux rappeurs peuvent se dire singuliers dans un secteur aussi normé et hyper-compétitif qu’est le rap aujourd’hui. Nous proposons plus précisément une réflexion sur l’affirmation identitaire d’artistes rap, sur la naissance d’une sous-culture au 21e siècle, sur l’industrie musicale et ses rouages ou encore sur la résonance d’artistes dans des contextes sociaux en crise. Dans l’ensemble, nous verrons que la simple écriture du hashtag « #PasCommeEux » en légende d’un post Instagram peut révéler une réalité toute autre.