8 juin 2019
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M’bouka Milandou Idriss Auguste Williams, « Etude de la dégradation des routes en terre, par l'érosion hydrique, en milieu rural: cas de la Sous-préfecture de Goma tsé-tsé (sud du Congo) », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.ftdlou
Depuis plus de deux décennies, le réseau routier de la sous-préfecture de Goma tsé-tsé, dans le département du Pool au sud du Congo, est sévèrement affecté par une intense érosion hydrique dont l’étude des principaux processus et facteurs a été l’objectif principal de ce travail. Trois types d’opérations complémentaires combinant des approches qualitatives et quantitatives ont été menés pour atteindre cet objectif. Il s’agit de la collecte, du traitement et de l’analyse des données sur ce phénomène. La collecte des données qualitatives et quantitatives a été menée à la fois à partir des documents disponibles et sur le terrain où le travail a porté sur les observations, les enquêtes sociales, la quantification du phénomène, l’analyse des certains variables considérées comme facteurs déterminants. Le traitement des données a été réalisé au laboratoire et au bureau. Ainsi, près de 93 % de routes de la zone d’étude sont en terre et les dégradations affectent d’abord les surfaces de roulement à partir de plusieurs formes mineures qui évoluent en ravinements longitudinaux et transversaux à la route. La densité moyenne de ravinement par kilomètre de route est d’un peu plus de 14 %. Les ravinements ont occasionné au total près de 98 750,32 tonnes de matériaux perdus. Ces dégradations sont causées à la fois par des facteurs humains dont les principaux sont les imperfections d’aménagement de route en terre, le manque de maîtrise de drainage des eaux de pluie sur les chaussées, la défaillance des méthodes de lutte antiérosive, le manque d’entretien des pistes, l’agressivité du trafic et l’occupation du sol, et des facteurs physiques dominés par une forte agressivité des pluies attestée par l’indice d’érosivité (R) estimés à 7 756,55 MJ.mm/ha.h.an, pour un volume moyen des précipitations annuelles de 1 466,85 mm entre 2005 et 2014, par l’érodibilité des sols autour des pistes, dont les indices (K) sont compris entre 0,10 et 0,45 t.ha.h/ha.MJ.mm , par un relief accidenté avec des pentes qui varient de 5 à plus de 25%. La solution à cet épineux problème réside dans la mise en place d’un plan de gestion des pistes rurales basé sur le système HIMO permettant de mobiliser et d’impliquer la main d’œuvre locale dans l’entretien et la protection du réseau routier. L’application de ce plan devrait intégrer la sensibilisation et l’initiation des populations aux techniques de maintenance et d’entretien de la chaussée et aux méthodes mécaniques et biologiques de traitement des ravines, avant que celles-ci ne puissent évoluer en ravins susceptibles de rétrécir ou de couper les pistes. Il est également prévu la gestion du trafic par les bureaux de contrôle et d’entretien des routes (BCER) dans le but de collecter les taxes d’utilisation des pistes (TUP) qui serviront de fonds nécessaire pour exécuter les travaux d’entretien et de protection des routes en terre de la zone d’étude.