Travailleurs et syndicats, hier et aujourd’hui

Fiche du document

Date

3 avril 2008

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1021-9013

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1996-4609

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess

Résumé 0

Cet article propose de dresser un portrait de l’évolution de la classe ouvrière à Hong Kong en posant l’hypothèse de son embourgeoisement puis de sa précarisation à partir du milieu des années 1990. La croissance économique dont a bénéficié la ville dans les années 1980 et au début des années 1990 a nourri l’optimisme de ses habitants qui vivaient alors, semble-t-il, une convergence des niveaux de vie et de consommation de la classe ouvrière et de la classe moyenne par un phénomène d’embourgeoisement. Cependant, au tournant du XXIe siècle, la thèse de l’embourgeoisement est remise en question par l’avènement de la mondialisation et les vagues de récession successives qui ont affecté Hong Kong. Les cycles économiques et la globalisation ont conduit à des restructurations, des licenciements et d’autres mesures d’austérité pour économiser sur la main-d’oeuvre. De nouveaux types de contrats de travail plus flexibles, le recours à la sous-traitance, sont également venus modifier la situation de la classe ouvrière. Les mesures d’austérité ont eu pour résultat une précarisation du marché du travail et la diminution des revenus d’un nombre croissant d’ouvriers. Ce phénomène a conduit à l’émergence d’un nouveau prolétariat industriel dans un Hong Kong postindustriel. Les membres de cette classe ouvrière, très éclectique, ne travaillent pas uniquement dans les services, comme cela est traditionnellement le cas. En raison de cette diversité, les chances de voir émerger une classe ouvrière solidaire sont minces et les syndicats semblent condamnés à ne jouer qu’un rôle limité dans la protection et l’amélioration du statut de la classe ouvrière. L’impasse dans laquelle se trouvent les négociations en cours pour établir un salaire minimum et des horaires de travail réglementés avec le Gouvernement de Hong Kong illustrent bien cette faiblesse. La première partie de cet article rappelle quelques fondements théoriques concernant les composantes de la classe ouvrière. La deuxième partie tente d’éclaircir le phénomène d’embourgeoisement vécu par la classe ouvrière depuis la Deuxième Guerre mondiale. Enfin, la troisième traite de la diversification et de la paupérisation croissantes que connaît la classe ouvrière hongkongaise depuis son entrée dans l’ère postindustrielle et qui coïncide plus ou moins avec la rétrocession du territoire hongkongais à la Chine en 1997.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en