Utilisation d'un modèle spatialisé pour mesurer l'évolution de l’érosion des sols des plans d'eau français de 1850 à 2100

Résumé 0

Au cours de la dernière décennie, l’attention particulière portée sur la problématique de l’érosion des sols par les différentes sphères de la société, scientifique, associative ou politique s’explique par les conséquences multidimensionnelles des effets de l’érosion, affectant ainsi la production alimentaire, la qualité de l’eau, les services écosystémiques, la biodiversité et les stocks de carbone. Ainsi, l’accélération de l’érosion des sols au cours de l’Anthropocène liée aux activités humaines augmente de manière significative les exports de sédiments et de carbone vers les milieux aquatiques, ayant ainsi des conséquences sur l’état physico-chimique, biologique et sur la qualité des plans d’eau : lacs et réservoirs. Ce contexte témoigne de la nécessite de mieux comprendre l’évolution des flux d’érosion passés et futurs pour une meilleur compréhension général de l’érosion et des facteurs de contrôles impliqués.Pour répondre à ce besoin, des modèles mathématiques sont développés dans l’idée de mieux quantifier l’érosion autour des plans d’eau. Cependant ces approches sont encore peu utilisées sur des périodes longues de l’ordre de plusieurs décennies à des centaines d’années, limitant par conséquentla prise de recul pour repositionner les changements en cours et appréhender le devenir des flux via les scénarios futurs. Ainsi, dans ce projet nous proposons d’utiliser un modèle existant d’érosion, RUSLE, dans l’idée de pouvoir estimer les flux présents, passés et futurs d’érosion vers les plans d’eau, ce qui représente un réel enjeu pour les gestionnaires de la ressource en eau. Le modèle sera dans un premier temps testé sur un ensemble de retenues issues du réseau de barrages EDF, avant d’être appliqué ensuite sur les plans d’eau en France. La mise en place d’un forçage temporel sur un facteur du modèle RUSLE, permettra d’obtenir les chroniques temporelles d’érosion, sur l’ensemble de la période d’étude (1850-2100), qui seront comparées entre lacs naturels et artificiels (réservoirs).