8 novembre 2018
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Martin Koning et al., « La transférabilité des modèles de comportements logistiques : Une comparaison France-Allemagne pour le choix de la taille des envois », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10.25578/RTS_ISSN1951-6614_2018-06
La transférabilité constitue une des principales justifications en faveur des modèles visant à prévoir la demande de transport. En ce qui concerne le fret, les modèles comportementaux abordant la taille des envois de marchandises sont de plus en plus étudiés, et ce pour deux raisons. Ces modèles permettent tout d’abord de prendre en compte une grande part de l’hétérogénéité caractérisant les acteurs économiques et les marchandises envoyées. Par ailleurs, ces modèles permettent de relier les comportements des chargeurs à leurs pratiques logistiques. Il est toutefois notable que la transférabilité de ces modèles est complexifiée par la multitude des spécifications économétriques utilisées ou encore par la variété des variables récoltées dans les différentes enquêtes. Cet article questionne la transférabilité des modèles de tailles d’envois en appliquant la même méthodologie à deux bases de données comparables, l’une pour la France et l’autre pour l’Allemagne. Ce faisant, nous étudions la cohérence de cette modélisation et nous analysons les similitudes dans les comportements logistiques des chargeurs. Après avoir présenté notre modèle analytique, nous décrivons les données. Nous comparons alors les élasticités estimées pour la France et l’Allemagne et nous questionnons la transférabilité des résultats. Par ailleurs, nous discutons les origines des divergences observées, en liens notamment avec les coûts de transports ou les « coûts d’inventaire ». Le flux total de marchandises expédiées entre un chargeur et son client explique une grande part de la taille des envois en France et en Allemagne, avec un impact similaire de cette variable dans les deux pays. Par ailleurs, nous observons un effet différencié des coûts de stockage, approximés par la densité de valeur des marchandises. Si les variables logistiques semblent avoir un impact similaire sur la taille des envois, elles ne sont pas stratégiques pour un modèle de prévision. Au final, cet exercice illustre le potentiel de transférabilité des modèles comportementaux analysant le transport de marchandises, dans le cas de l’Allemagne et de la France tout du moins.