Mégalithismes en France : nouveaux acquis et nouvelles perspectives de recherche

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2011

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Résumé En Fr

This article does not presume to summarize the immense complexity of megalithism in France over a period of nearly three millenia, but rather to contribute a few elements of reflection to the numerous research directions it inspires. It first insists on the importance of finally eliminating a number of accepted ideas ; among which, the tendency to systematically classify the architecture of burial spaces in function of their “apparent” complexity, from the most simple to the most elaborate. Numerous examples show that the megalithic phenomenon is complex, not linear. Each monument, today in ruins, is the result of several architectural projects, in the true sense of the term. The construction of a site, supposes at the same time a succession of technical acts that also merit detailed study, in the same manner as that which specialists of the Medieval period call the archeology of construction. We also wish to emphasize the necessity of addressing Megalithism from the perspective of architecture, grave goods and human remains (when they are preserved), as these three aspects are often intertwined. Finally, a megalithic monument must be understood in its space, the funerary space in the broad sense, as well as the burial space. From this perspective, a multitude of question and numerous research directions appear. Megalithism is not an outdated subjet, but an innovative one, for which much remains to be done.

Le mégalithisme en France est un phénomène de longue durée, car il couvre près de trois millénaires, et d’une telle complexité que nul ne peut prétendre le résumer en quelques pages. Enrichie ces dernières décennies par de nouvelles recherches de terrain et par des synthèses thématiques ou régionales, l’étude du mégalithisme a vu ses angles d’approche renouvelés. À la lumière de ces travaux, cet article propose de faire table rase d’un certain nombre d’idées reçues, en insistant avant tout sur la complexité des pratiques funéraires et la non-linéarité de l’évolution des architectures mégalithiques. Chaque monument, aujourd’hui ruiné, est le fruit d’un ou plusieurs projets architecturaux, au sens propre du terme. Parallèlement, la mise en oeuvre du chantier suppose une succession d’actes techniques qui méritent également d’être étudiés en détail, un peu à l’image de ce que nos collègues médiévistes nomment « l’archéologie du bâti » . Nous avons souhaité également mettre l’accent sur la nécessité d’aborder le mégalithisme aussi bien sous l’angle des architectures que sous celui des mobiliers funéraires et des restes humains (lorsqu’ils sont conservés), ces trois aspects étant souvent intimement imbriqués. Enfin, le monument mégalithique mérite d’être compris dans son espace, l’espace funéraire au sens large, mais aussi l’espace sépulcral. Dès lors, une multitude d’interrogations et de nombreuses nouvelles pistes de recherche apparaissent. Le mégalithisme n’est pas un sujet désuet mais novateur, pour lequel beaucoup reste à faire.

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