Faut-il créer une réserve de biosphère pour le lac Fitri au Tchad ?

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15 novembre 2023

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Christine Raimond et al., « Faut-il créer une réserve de biosphère pour le lac Fitri au Tchad ? », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.g76324


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Résumé En Fr

Lake Fitri (Chad) has been recognised by the Ramsar Convention since 2004 as a reception area for wintering Palaearctic waterbirds. It is also an area of high anthropogenic pressure. Controlled by a sultanate, entirely appropriated for agriculture and seasonally frequented by transhumant herders according to a virtuous model until the early 2000s, the creation of a biosphere reserve is envisaged. However, Chad defined this status by national decree in 1989, but the procedure with Unesco has not been successful. We wonder about the appropriateness of this candidacy, which is once again topical, in a context of strong demographic growth and a crisis in territorial governance. While conservation is guaranteed by the flooding, which ensures ecological regeneration through the alternation of activites and the seasonal exclusion of all territorial players, the principle of zoning (heart, buffer zone, development zone) seems non-operational. The violence of taxation in the name of the environment is such that the imposition of a new status would amplify the conflicts in the territory.

Le lac Fitri (Tchad) est reconnu par la convention Ramsar depuis 2004 comme zone d'accueil des oiseaux d'eau paléarctiques hivernants. Il constitue aussi une zone de forte pression anthropique. Contrôlé par un sultanat, entièrement approprié pour l'agriculture et fréquenté saisonnièrement par des éleveurs transhumants selon un modèle vertueux jusqu'à début 2000, le Tchad l'a créé comme réserve de biosphère par décret national en 1989, mais la procédure auprès de l'Unesco n'a pas abouti. Nous nous interrogeons sur l'opportunité de cette candidature, à nouveau d'actualité, dans un contexte de forte croissance démographique et de crise de la gouvernance territoriale. Alors que la conservation reste garantie par la crue qui assure la régénération écologique par l'alternance des activités et l'exclusion saisonnière de tous les acteurs du territoire, le principe du zonage (coeur, zone tampon, zone de développement) paraît non opérationnel. La violence des taxations au nom de l'environnement est telle que l'imposition d'un nouveau statut amplifierait les conflictualités sur le territoire.

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