Une ouvrière qualifiée dans le milieu de la haute couture parisienne nous fait le récit de sa lutte syndicale

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Catherine Le Contel et al., « Une ouvrière qualifiée dans le milieu de la haute couture parisienne nous fait le récit de sa lutte syndicale », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.ghswzm


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L’informatrice, née en 1912, est issue d’une famille nombreuse de 8 enfants. A 13 ans, elle endosse le rôle de mère de famille, prenant en charge sa petite sœur qui a failli coûter la vie à sa mère. Son père est anticlérical et pacifiste. Il élève ses enfants dans la haine de la guerre, leur parle souvent de Jean Jaurès mais n’est pas militant lui-même. A 14 ans, elle travaille en atelier et, en même temps, elle suit des cours professionnels. Elle passe le CAP après 3 ans d’apprentissage, mais continue de se former par la suite. A 18 ans, elle travaille comme seconde main dans un atelier de couture : Agnès Drecoll. Elle rêve de devenir modéliste ou professeur de coupe et couture dans une école professionnelle. Puis dans les années 1930, la profession est touchée par la crise. Les dirigeants des grosses maisons de couture tentent de moins payer cette main d’oeuvre qualifiée. Pour cela, ils instaurent le "travail aux pièces", sur le modèle de l’usine, alors qu’il s’agit d’un travail artisanal. Un jour, elle entre en litige avec son patron qui veut la payer seulement 7 heures au lieu de 10 heures de travail. Elle se rend alors au Prud’hommes puis au syndicat de la couture. Son patron la met à la porte mais elle obtient malgré tout paiement de ses heures et une prime de licenciement. Elle retrouve ensuite du travail mais tait son appartenance syndicale. De manière clandestine elle mène des activités militantes : rédactions de tracts, organisation de permanences… Un jour, une jeune arpète (apprentie de couture) âgée de 14 ans dénonce les conditions de travail chez Lanvin. Elles créent alors un journal d’entreprise : L’Espoir de chez Lanvin qui finit par provoquer la grève chez les ouvrières. Cette grève s’étend à Molyneux et à Chanel durant le printemps 1935. Des sections syndicales s’organisent partout, et, de 3 elles se retrouvent 10 000 à faire grève. Au syndicat CGTU, Germaine rencontre son futur mari, Eugène Hénaff, ouvrier du bâtiment, militant PC et responsable CGT. Elle fait alors son entrée au Parti communiste. L’enregistrement est incomplet, mais ce témoignage fait l’objet d’un chapitre dans l’ouvrage Celles qui n’ont pas écrit, p. 186 à 192 sous le titre "Les apprentissages d’une militante".

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