Dynamiques agricoles dans les monts Nilgiri (Inde) : entre crise économique et promotion de l'environnement

Fiche du document

Date

2009

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/com.5697

Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Christelle Hinnewinkel et al., « Dynamiques agricoles dans les monts Nilgiri (Inde) : entre crise économique et promotion de l'environnement », HAL-SHS : géographie, ID : 10.4000/com.5697


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Grâce à son climat très arrosé et nettement plus frais que celui des régions environnantes,le haut pays des monts Nilgiri, situé dans les Ghâts Occidentaux à 1 800 m d’altitude, offre des produits agricoles différents de ceux des plaines. Le paysage agraire de ces monts se caractérise par des productions singulières en Inde du Sud. Dans le Sud de l’Inde, les légumes et fruits dits « européens » (comme les pommes de terre, les carottes, les betteraves, les choux et les choux-fleurs, les prunes et les poires) et depuis peu certaines fleurs sont cultivés uniquement dans ces montagnes, et occupent l’espace qui n’est pas cultivé en théiers. Les agriculteurs des Nilgiri ont su bénéficier de cette singularité climatique et les monts Nilgiri étaient considérés comme une région agricole florissante jusque dans les années 1990. À cette époque, la valeur de la production agricole par hectare y était trois fois supérieure à celle de l’État du Tamil Nadu (dans lequel le district des Nilgiri se situe) et six fois supérieure à celle de l’Inde. Présentées par les pouvoirs publics comme un système agricole plus respectueux de l’environnement que le maraîchage, les plantations de théiers ont connu une expansion spatiale importante, avec notamment le soutien de ces derniers. Cependant, depuis 1999, le marché du thé connaît une crise sévère. Aujourd’hui les grandes plantations vendent des parcelles et les petits producteurs de thé souhaitent que les pouvoirs publics fixent un prix minimum pour la vente des feuilles de théier.Le maraîchage est aussi une spéculation de plus en plus risquée en raison du coût croissant des intrants, du fait de l’augmentation de leur prix et de la réduction des subventions publiques sur les engrais chimiques, amorcée au cours des années 1990. Dans ce contexte économique difficile, cet article montre, à travers la dynamique en cours, que dans cette région aussi l’amélioration de la qualité des productions est une manière d’accéder à des marchés plus lucratifs, et que des producteurs commencent à valoriser les spécificités environnementales de cette montagne pour trouver des débouchés sur les marchés de l’agriculture biologique.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en