Proximity store in the urban center of metropolitan areas : the example of Toulouse and Zaragoza Le commerce alimentaire de proximité dans le centre-ville des grandes agglomérations : l’exemple de Toulouse et de Saragosse En Fr

Résumé En Fr

Commercial activities are key indicators of social and urban changes. Studying the evolution of grocery stores located in city centers, we concentrate our work on the geographic and social analysis of these commercial mutations in two different metropolitan areas. We compare and analyse these dynamics in Zaragoza (Spain), described as a compact city, and  in Toulouse (France), considered as a critical example of uncontrolled urban sprawl. The weaknesses, forces and sustainability (in a social and environmental way) of these two urban morphologies are confronted. The contemporary idea of impulsing a perfect urban model, in a sense where all part of cities would be "close" in space and time by controlling the location of commercial activities, emerge as another urban utopia. Even if national and local authorities produce planning documents to reduce commuting related to shopping, consumers habits explain the major part of the urban recombinations observed. Finally, using a common indicator such as grocery stores enhance the usual social and spatial segregation our urban societies have to deal with.

Au-delà de replacer les transformations du paysage commercial alimentaire dans deux contextes urbains différents, cette thèse a pour objectif de montrer qu’à travers le renouvellement de l’appareil marchand de proximité dans les centres-villes, il est possible de mettre en perspective les évolutions plus générales de la ville contemporaine. Qu’elle soit considérée compacte (Saragosse), ou au contraire diffuse (Toulouse), celle-ci présente des points forts et des faiblesses qui révèlent la difficulté de trouver une fabrique idéale de la ville ou plus modestement de promouvoir une organisation commerciale plus qu’une autre. La proximité redessinée au spectre du temps laisse ainsi entrevoir des réajustements incessants qui initiés par les mutations des formes, des formats, et des règlementations restent surtout insufflés par les aspirations versatiles des chalands. Exogènes ou endogènes, mobiles ou «assignés à résidence», ils restent au final, les principaux artisans de la reconfiguration globale de la ville par leur façon d’entreprendre l’espace urbain en général, mais aussi les territoires du quotidien. L’observation des pratiques les plus banales, permettent alors de pointer les disparités socio-spatiales les plus stigmatisantes.