6 avril 2022
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Marta Fossati, « Minor Characters and the Short Story Cycle: The Emergence of Liminal Identities in Zoë Wicomb’s You Can’t Get Lost in Cape Town », Journal of the Short Story in English, ID : 10670/1.gx6pit
Les dix nouvelles du recueil You Can’t Get Lost in Cape Town (1987) de Zoë Wicomb suivent l’évolution de la protagoniste-narratrice, Frieda Shenton, une jeune fille métisse née en Afrique du Sud au début de l’apartheid et issue de la classe moyenne. Compte tenu de la forte continuité narrative offerte par le développement de ce personnage, You Can’t Get Lost in Cape Town a souvent été interprété comme étant similaire à un roman—et notamment un Bildungsroman. À rebours de ces lectures, cet article cherche à examiner l’importance de la forme de la nouvelle dans You Can’t Get Lost in Cape Town comme outil de résistance idéologique. En effet, la présence de courts récits autonomes permet l’émergence de différents protagonistes—pour la plupart des parias et des outsiders—, lesquels se révèlent parfois à même de contrecarrer la prédominance (et l’autorité) que son éducation confère à la voix narrative principale. Le but de cet article est donc d’examiner la façon dont le cycle de nouvelles, en tant que genre, parvient à donner la parole à ces protagonistes alternatifs et liminaux, déstabilisant ainsi la cohérence des grands récits, tout comme celle des structures sociopolitiques. Plus particulièrement, la focalisation du récit sur ces figures ouvre lacunes et fissures dans le flux de la narration, laissant place à la construction de nouvelles significations—de la même manière que les différentes nouvelles, ménageant des béances dans la macrostructure du recueil, permettent l’émergence d’identités liminales.