A “visible form of invisibility” : Hybridism and figuration in Siri Hustvedt’s The Shaking Woman

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2019

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Pascale Antolin, « A “visible form of invisibility” : Hybridism and figuration in Siri Hustvedt’s The Shaking Woman », Revue française d’études américaines, ID : 10670/1.h3kj9q


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Cet article interroge les tensions, au cœur du récit de Siri Hustvedt, The Shaking Woman , entre exploration et évitement, représentation et figuration, symptôme physiologique, psychologique et traumatique. Alors que la narratrice explore les principales causes médicales et psychologiques des crises chroniques qu’elle subit, elle évite de suivre la piste du trauma, pourtant mentionnée à maintes reprises. Ces tensions, cependant, se traduisent par une narration hybride : au premier abord, l’ouvrage se donne à lire comme un récit autobiographique de maladie, fondé sur le motif de la quête exploratoire. Cependant, il est aussi étrangement digressif et didactique, et de ce fait plus proche de la forme de l’essai qu’affectionne Hustvedt. À mesure que les crises se répètent et que reviennent les mêmes interrogations, toutefois, une autre structure narrative se dessine : la boucle, fondée sur la répétition. L’interprétation s’oriente alors vers ce que Judith Herman appelle « la dialectique du trauma » (entre nécessité de dire et impossibilité à mettre en mots), laquelle induit un recours à la figuration. Partant, l’ouvrage tout entier se dessine comme la figuration d’un trauma indicible, fondé sur la performance plus que la représentation, qui met en échec l’herméneutique traditionnelle.

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