Les Portugais et le Brésil : quand des pharmacopées traversent les océans (XVIe-XVIIe siècles)

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2019

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Marion Pellier, « Les Portugais et le Brésil : quand des pharmacopées traversent les océans (XVIe-XVIIe siècles) », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.h5jgzb


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Tout au long des XVe et XVIe siècles, les découvertes ibériques permettent de révéler de nouveaux horizons géographiques. Grâce aux échanges au sein de leurs « Empires » maritimes respectifs, Espagne et Portugal importent des épices, plantes et remèdes jusqu’alors inconnus dans l’Ancien Monde : la pharmacopée européenne s’enrichit de nouveaux savoirs. L’abondance de sources portugaises et jésuites entraîne certes un déséquilibre quant à l’origine des documents abordant ce sujet, mais elle nous permet d’entrevoir les échanges, et par conséquent les enjeux, à la fois commerciaux, politiques et scientifiques de l’époque. Samir Boumediene, en s’intéressant à l’expansion espagnole en Amérique, a montré l’appropriation, voire l’accaparement de ces ressources par les colonisateurs (La colonisation du savoir : une histoire des plantes médicinales, 2016). L’enjeu est avant tout commercial avant d’être alimentaire ou médical. C’est en partant explorer de nouvelles routes maritimes afin de détourner le monopole vénitien des épices, également plantes médicinales, que le Portugal va découvrir de nouvelles terres et s’y installer. Les échanges qui en résultent se traduisent par un enrichissement progressif des pharmacopées : la pharmacopée européenne du XVIe siècle se fonde sur un héritage antique et médiéval, tant occidental qu’arabe. La contraction de nouvelles maladies, telle la syphilis, remet en cause les certitudes quant aux remèdes jusqu’alors employés et obligent les médecins européens à délaisser certaines pratiques devenues obsolètes et à se pencher sur ces nouvelles plantes. Leur valeur tant marchande que scientifique entraîne rapidement leur pérégrination puis leur implantation aux quatre coins de l’Empire portugais. En observant l’itinéraire de l’anacardier et de la canne à sucre, respectivement introduits par les Lusitaniens en Inde portuguaise et au Brésil, cet article cherche à aborder des adaptations médicales et médicinales réciproques face à la découverte de nouvelles plantes dans l’Empire colonial portugais aux XVIe et XVIIe siècles.

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