Ôter la perruque : Genèse et préhistoire du cinéma noir américain

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2020

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Adrienne Boutang, « Ôter la perruque : Genèse et préhistoire du cinéma noir américain », HAL-SHS : études de genres, ID : 10670/1.h6txdl


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D'une marge à l'autre : généalogie et lignée historique du cinéma noir « Il vous faut comprendre cela : pour nous autres, Africains, il n'y a pas de modèles. Nous devons, constamment, nous créer nos propres modèles. » Cette phrase d'Ousmane Sembène, citée par Bell Hooks dans un ouvrage consacré au rapport entre regards et enjeux raciaux 1 , résume la difficulté première des artistes noirs : l'impossible tracé d'une lignée, la quête, sans cesse reportée, de la forme artistique la plus à même d'évoquer une communauté déracinée. Ce texte traite d'un sujet voisin : le cinéma noir américain, ou plus précisément sa préhistoire, ses tâtonnements, du début du XX ème siècle aux années 1970. Et se propose cette tâche paradoxale : retracer les contours d'une esthétique qui, intrinsèquement diasporique, transcende les frontières, dégager la genèse d'un « courant » aussi complexe et éparpillé que la communauté qu'il dépeint. Malédiction ou contrainte créative, le cinéma noir américain est d'abord né en réaction. Il s'agissait de répondre (au sens à la fois rhétorique, verbal, et militaire, de riposter) à la violence de l'impact social et psychologique de représentations dégradantes. Mais autant que réagir il fallait inventer, éviter de n'être que le reflet inversé de la logique de l'oppresseur et donc, comme le feraient, à divers degrés, nombre de cinéastes noirs américains des décennies ultérieures, aller puiser l'inspiration dansd'autres sources, à la recherche de ce modèle absent. Dans ce parcours subjectif, et nécessairement sélectif, à travers le cinéma noir américain, trois mouvements principaux se dégagent, positionnés, chacun à leur manière, aux marges du cinéma dominant : les race pictures, entre 1912 et les années 1940 ; le courant dit L.A. Rebellion, apparue dans les années 1960 ; et enfin, presque contemporains, les films dits de Blaxploitation, à partir des années 1970.

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