25 juin 2009
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Florence Bouvry, « Dans l'époque effervescente de l'anthropologie naissante, l'Europe revendique, tout en discutant l'évolutionnisme de C. Darwin, le progrès technique comme modèle de vie à adopter. Quelle influence les idées évolutionniste, positiviste, ethnocentrique ont-elles eu sur le jugement émis sur le Mésolithique et ses productions esthétiques? », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.h7p2pn
Dès 1850 les recherches du monde savant se tournent vers le passé le plus ancien et les origines de l'homme. L'évolutionnisme est au cœur des réflexions. Se multiplient les interrogations sur l'unité de l'espèce humaine, sur les raisons des différences culturelles. Il faut savoir pourquoi, si toute l'humanité est soumise au même mouvement historique, certaines sociétés ont progressé tandis que d'autres paraissent figées dans une irrémédiable primitivité. C'est dans ce contexte que se développe l'idée de race, de différence (c'est à dire d'inégalité) biologiquement donnée, notion appelée à rendre compte de la stagnation culturelle des populations non occidentales. C'est sur cette toile de fond que la périodisation mésolithique a été mise au jour, au moment de la découverte d'hommes fossiles comparables aux hommes sub-actuels qui confirmaient par leurs différents âges, les différents stades techniques du Paléolithique. Suivant la théorie du progrès, le Mésolithique représente une société en régression technique par rapport à l'âge d'or de la civilisation magdalénienne. Il est classé au bas de l'échelle évolutionniste.