2012
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Ronald Guilloux, « Les transmissions de la moxibustion et de l'acupuncture en Europe : entre pratiques et discours (1670-1830) », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10.3917/rac.017.0081
À la fin du XVIIe siècle, trois agents de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales travaillant à Batavia (Busschof) et à Deshima (Ten Rhijne et Kaempfer) décrivaient pour la première fois la moxibustion et l'acupuncture. C'était le point de départ des transmissions de ces deux remèdes en Europe. Une analyse comparative fera apparaître des différences de lieux, de périodes, d'acteurs et de pratiques. Mais elle fera aussi et surtout ressortir des similitudes de transmission. Car au-delà des différences, moxibustion et acupuncture furent décrites en territoires autochtones, en zones de contact ; or leurs mises en texte opéraient déjà une première rupture avec les objets et les expériences d'origine. Cette rupture s'élargira avec l'éloignement en Europe. Moxibustion et acupuncture subiront inévitablement les contraintes de filtres théoriques, pratiques, politiques et institutionnels. Nous verrons au final que ces transmissions étaient conditionnées par des processus textuels et matériels de transformation, de réappropriation et de réduction.