Modeling the production of non-sentential utterances ˸ the case of postponed complements Modélisation de la production des énoncés averbaux ˸ le cas des compléments différés En Fr

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14 mai 2019

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Marie-Amélie Botalla, « Modélisation de la production des énoncés averbaux ˸ le cas des compléments différés », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.hgv2jw


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Résumé En Fr

The postponed complement is a prosodically or graphically independant unit which is syntactically dependent on a previous utterance, called support utterance. In this thesis, we aim to develop a modeling of the production of postponed complements. For this purpose, we conduct a study of the syntactic features of 893 postponed complements from written and oral corpora. We note the presence of non-verbal elements (nouns, prepositions, etc.) among the syntactic governors of postponed complements. This contradicts earlier notions, such as Bally's epexegesis (1944:§75), which only conceived these units under the governance of a verb. In addition, we highlight the different uses that speakers make of the postponed complement during an interaction, and we thus demonstrate its versatility and interest as a tool available to the speakers. A postponed complement can be used by the speaker to add new information, but also to specify, modify or correct the information provided by the support statement and to question or answer the interlocutor. Its prosodic or graphic autonomy and syntactic dependence on the support utterance also play a role in its reception and interpretation, and we show that producing a postponed complement is strictly equivalent neither to producing a non-postponed complement nor to producing a syntactically autonomous unit. Finally, we propose a model of the production of postponed complements, illustrating its connection to the support statement as well as the speaker's involvement towards the information provided.

Le complément différé se présente comme une unité à la fois prosodiquement ou graphiquement autonome et syntaxiquement dépendante d’un énoncé antérieur, appelé énoncé support. Notre objectif au cours de cette thèse est de concevoir une modélisation de la production des compléments différés. Nous effectuons pour cela une étude des caractéristiques syntaxiques de 893 compléments différés, extraits de corpus écrits et oraux. Nous observons ainsi la présence d’éléments averbaux (noms, prépositions, etc.) parmi les gouverneurs des compléments différés. Cela contredit les notions antérieures, telles que l’épexégèse de Bally (1944:§75), qui n’envisageaient ces unités que sous la gouvernance d’un verbe. En outre, nous mettons en évidence les différents usages que les locuteurs font du complément différé au cours de l’interaction, et montrons ainsi sa polyvalence et son intérêt en tant qu’outil à la disposition des locuteurs. Le complément différé peut en effet servir au locuteur à ajouter une nouvelle information, mais aussi à préciser, modifier ou corriger une information apportée par l’énoncé support, à questionner son interlocuteur ou à lui répondre. De même, son autonomie prosodique ou graphique ainsi que sa dépendance syntaxique à l’énoncé support jouent un rôle dans sa réception et son interprétation, et nous montrons que produire un complément différé n’équivaut strictement ni à produire un complément non différé, ni à produire une unité syntaxiquement autonome. Nous proposons finalement une modélisation de la production des compléments différés, illustrant leur rattachement à l’énoncé support ainsi que l’implication du locuteur vis-à-vis de l’information qu’ils apportent.

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