Le récit d'une diaspora réussie : Antoine-Jean Solier, négociant marseillais (1760-1836)

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2013

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Diaspora

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Sylvie Mouysset et al., « Le récit d'une diaspora réussie : Antoine-Jean Solier, négociant marseillais (1760-1836) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.hies6k


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Résumé En Fr

The story of a successful diaspora. Antoine-Jean Solier, a Marseillais trader (1760-1836) The writings of Antoine-Jean Solier, a Marseillais trader at the end of the 19th century, shape the contours of Rougier de Camarès's Huguenot community in Rouergue which emigrated on the aftermath of the rescinding of the edict of Nantes. To what extent can these memoirs offer understanding about cultural transfers within an enlarged European space, and what strategies do they unveil? Between Cadix, Marseille, Geneva and the Rouergue region, the Solier clan gra- dually created a solid network turning individual exile, initially forced and painful, into a success- ful emigration. Once established, these ties uni- ted the members of the diaspora, whose success is mainly due to a faultless solidarity. While pre- serving its principles and its values, the commu- nity opened itself to the culture of Others, and according to the beautiful formula of Yves Beau- repaire, formed a new sphere of dissemination and sociability.

Les écrits d'Antoine-Jean Solier, négociant marseillais à la fin du XVIIIe siècle, dessinent les contours de la communauté huguenote du Rougier de Camarès en Rouergue, émigrée au lendemain de la révocation de l'édit de Nantes. En quoi ces mémoires sont-ils révélateurs d'importants transferts culturels au sein d'un espace européen élargi, et quelles stratégies dévoilent-ils ? Entre Cadix, Marseille, Genève et le Rouergue, le clan Solier tisse peu à peu une solide toile transformant l'exil individuel, contraint et douloureux à l'origine, en une émigration réussie. Les fils noués relient solidement les membres de la diaspora dont la solidarité sans faille explique grandement le succès. Tout en préservant ses principes et ses valeurs, la communauté s'ouvre à la culture des Autres, selon la belle formule de Pierre-Yves Beaurepaire, constituant une nouvelle sphère de diffusion et de sociabilité.

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