La proschrèsis de Numénius : une lecture controuvée, mais utile, de Timée, 39 e 7-9

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2 février 2023

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Fabienne Jourdan, « La proschrèsis de Numénius : une lecture controuvée, mais utile, de Timée, 39 e 7-9 », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.hlghp3


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Numénius définit la relation entre ses trois dieux ou intellects en termes de proschrèsis. La notion apparaît dans un témoignage de Proclus (30 T = fr. 22 dP). Elle désigne une « utilisation supplémentaire ou subsidiaire » par laquelle l'un des dieux en utiliserait un autre pour réaliser un acte, en l'occurrence de pensée. Le caractère abscons de cette notion a suscité les débats. Certains ont fini par juger qu'elle constituait une doctrine caractéristique de l'auteur. Or elle semble moins représenter un concept nouveau que le résultat d'une trouvaille exégétique. Numénius s'en sert pour expliquer sa lecture controuvée de Timée, 39 e 7-9. Elle lui permet de libérer son premier dieu et intellect à la fois des formes et de l'intellection pour le laisser être un pur penser (phronein). Il le distingue des deux intellects suivants, dont l'un se charge de l'intellection (noein), l'autre de la pensée discursive (dianoeisthai). L'article explicite cette interprétation et montre comment elle permet de situer Numénius à l'origine de l'application, chez ses successeurs, du terme to autozôion (« le Vivant lui-même ») à « ce qui est vivant » (ho esti zôion) en Timée, 38 e 8. Ce « vivant » devient une figure hypostasiée, identifiable, chez Numénius, au premier dieu, intellect et principe.

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