31 janvier 2012
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Sandra Fontanaud, « La production des ancêtres. La généalogie, une pratique culturelle comme les autres ? », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.hovdy1
Le statut particulier de la généalogie au sein des pratiques culturelles et sociales est problématique depuis les années 1990. À mi-chemin entre l’histoire universitaire et le loisir traditionnel, la généalogie cherche sa place. La recherche d’ancêtre n’est pas un fait nouveau ; on la retrouve à toutes les époques de l’histoire de France. Après avoir permis à une classe dominante de justifier et conforter sa place dans la société pendant des siècles, la généalogie est devenue un loisir plébiscité par la classe moyenne, un passe-temps peu ordinaire à la portée de tous. Alors que les historiens n’y voient toujours qu’une pratique amateur, sans méthode de recherche reconnue, sans diplôme la sanctionnant, l’espace généalogique s’organise. À travers la généalogie, en tant qu’objet, c’est l’institutionnalisation d’une pratique culturelle, l’appropriation et la démocratisation d’une discipline par des amateurs qui sont données d’étudier.