Entre l’Europe, la Russie et l’Asie : la place de la Tachkent impériale telle qu’elle fut perçue par ses colons tsaristes

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26 mai 2010

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Jeff Sahadeo, « Entre l’Europe, la Russie et l’Asie : la place de la Tachkent impériale telle qu’elle fut perçue par ses colons tsaristes », Cahiers d’Asie centrale, ID : 10670/1.hqijxh


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Les administrateurs tsaristes et les intellectuels qui arrivèrent peu de temps après la conquête de Tachkent en 1865 s’établirent dans de nouveaux « quartiers russes » censés servir d’exemple d’urbanisme moderne. La Tachkent russe devait être la vitrine d’une nation et d’un empire rénovés après les Grandes réformes et faire la démonstration de la supériorité des Russes dans la diffusion des idées européennes en Asie. Les Russes privilégiés de Tachkent durent faire face à la fois au scepticisme et à l’approbation de la Russie européenne, ainsi qu’aux défis inédits à relever face à la population locale. Les colons russes les plus pauvres estompaient la frontière entre colonisateurs et colonisés et portaient clairement préjudice à la nouvelle ville coloniale. Les administrateurs du tsar les accueillaient avec mépris car ils leur rappelaient avec un certain malaise combien la Russie avait encore de chemin à parcourir pour s’élever au rang de nation européenne et moderne. L'imbrication des problèmes de race, de genre ou de classe rendait de plus en plus confuse la définition de caractéristiques ethniques strictes. Au lieu de la consolider, l'effort colonial rendit plus confuse la place de la Russie entre Europe et Asie dans l’esprit des Russes de Tachkent aussi bien que dans ceux des Russes de Russie.

Tsarist administrators and intellectuals arriving shortly after Tashkent’s 1865 conquest created a new “Russian section” to serve as an example of modern urban planning. Russian Tashkent would showcase a nation and empire renovated following the Great Reforms, and demonstrate the Russians’ superior qualities in peacefully spreading European ideas to Asian lands. Privileged Tashkent Russians faced scepticism as well as approbation from central Russia, as well as unforeseen challenges from the local population. Poor Russian settlers blurred the boundary between colonizer and colonized and ostensibly sullied the streets of the new colonial city. Tsarist administrators greeted their presence with scorn, as uncomfortable reminders that the Russian nation still had some distance to travel to acquire status as modern and European. Issues of gender, race, class, and religion became intertwined in an atmosphere of growing confusion over fixed ethnic characteristics. In the end, the colonial endeavour complicated instead of solidified Russia’s place between Europe and Asia in the minds of Tashkent and central Russians alike.

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